Séra

Phoussera Ing (son nom complet) est né au Cambodge en juin 1961. Il quitte son pays natal en 1975 pour la France et réside encore aujourd'hui à Paris. En 1987, il obtient un DEA d'Arts Plastiques à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, où il est resté depuis 1989 chargé des cours de bandes dessinées. Il cumule les postes puisqu'il enseigne également l'illustration à l'Esat Communication de 1991 à 2002 et est toujours chargé de cours Narration visuelle (Initiation à la pratique du story-board) au CNED-Institut de Vanves depuis 1997. Parallèlement, il travaille sur ses bandes dessinées. Son premier album Lady Mage Kane, en collaboration avec François Borderie, est publié chez Futuropolis en 1985. Puis, il publie pour la revue japonaise Morning de l'éditeur Kodansha, La Vespasienne, un premier récit de 8 planches en 1993, puis Retour de soleil en 64 planches en 1995. En France, on découvre une première version de Impasse et Rouge, 130 pages en noir & blanc aux éditions Rackam, préfacé par Jacques Tardi et complètement épuisé. Ce récit sera réédité en couleurs chez Albin Michel en 1995. Depuis, trois tomes de la série Les Processionnaires sont parus sur un scénario de Saimbert. Il a écrit et dessiné "Antichambre de la nuit" en 1999. En 2005, il revient avec un récit réel et poignant sur le pays de son enfance. À titre personnel, il trouve le temps de pratiquer la peinture, la sculpture et la gravure. Tout récemment, du 8 mars au 2 avril 2005, le forum culturel du Blanc-Mesnil (93) lui a consacré une grande exposition " Du Rouge au Noir ". Durant les mois d'avril et mai, il retourne au cambodge ou il des originaux d'"impasse et rouge" et de "l'eau et la terre", son dernier album,seront exposés au centre culturel français de Phnom Penh et Siem Reap. Il menera aussi à une formation "Bande Déssinée", afin d'introduire ce média peu connu au Cambodge.

Voici un ÉNORME coup de cœur très récemment découvert ! Alors que j'accompagnais deux amis dans des magasins de vinyles dans leur quête d'en trouver des biens et pas cher, moi, peu intéressé par ce genre de grands disques encombrant surtout par le fait que je n'ai pas de lecteur adéquat à l'usage, je me retourne vers une petite section bd d'occasion au fin fond de l'un de ces magasins, j'ai pu comme ca trouver un tintin au Congo en noir et blanc, une version old school toute stylée, une forme de bd/manga sur la chine qui avait l'air sympa (pas encore lu), un servais (valeur sûre lol) et un Séra "Impasse et Rouge".

Ce livre a une couverture qui m'a paru assez moyenne, avec les lettres un peu ressorties la typo assez tape à l'œil, ca me paraissait assez vendu comme bouquin...
En voici un exemple :
Je l'ai quand même ouvert par simple curiosité et que, malgré l'aspect peu convainquant de la couverture, elle n'était pas assez précise pour me convaincre de son contenu, et par expérience, il ne faut pas toujours se fier aux couvertures de BD pour se faire une idée de son contenu, parfois on peut être réellement surpris, et c'est ce que j'ai eu mais puissance 1000 version ssj4 ! Je n'ai juste jamais vu un bouquin (bd, manga ou n'importe quoi touchant à ce milieu) avec un trait pareil, une forme de l'ultime imperfection, un summum dans la BD... Je viens de vivre ça dans le roman avec "l'Homme Sans Qualités" de Robert Musil (j'en suis à la page 350 ) et voilà que je revis ce genre d'expérience dans la BD, bien sur ca n'est pas du tout comparable, comme ces deux milieux également. Ici on parle surtout d'énergie graphique, d'émotions surtout à travers l'image, et les paroles ne viennent que soutenir ces images