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 Francis Alÿs

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Steph
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Steph


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MessageSujet: Francis Alÿs   Francis Alÿs EmptyMer 16 Mar - 18:29

Francis Alÿs Francis_alys01

Francis Alÿs
Sur les traces des « promeneurs » du Land Art, l'artiste belge Francis Alÿs a placé la déambulation au coeur de sa démarche. Des actions qui dessinent en creux un regard critique sur le contexte urbain et la réalité quotidienne de Mexico, sa ville d'adoption.

  • Biographie
    Né en 1959 à Anvers, Francis Alÿs choisit en 1987, après des études d'architecture, en 1987, de s'installer à Mexico, où il vit et travaille. Sa proposition artistique, surtout connue pour ses marches urbaines qu'il débute au début des années 1990, a fait l'objet de nombreuses expositions. Citons parmi les plus récentes, celles à la collection Yvon Lambert à Avignon en 2003, au Musée des Beaux-Arts de Nantes et au Musée d'art contemporain de Barcelone en 2005 et, cette année, au Schaulager à Bâle.

    Dans le champ élargi de l'art des années 1960, la marche devient, avec le Land Art, processus de création. Les traversées de Richard Long parcourant de vastes étendues de nature en laissant la trace de ses incessants allers et retours, celles d'Hamish Fulton sillonnant les routes et précisant qu'il ne peut y avoir d'oeuvre sans marche (« No walk, no work ») soulignent cet intérêt pour une mise en jeu du corps dont l'acte performatif consiste en un simple mouvement quotidien. Pour son exposition manifeste, Quand les attitudes deviennent forme (1969), Harald Szeemann invite Richard Long, qui choisit de présenter son déplacement sous la forme d'une simple déclaration : « Richard Long march 19-22 1969. A walking tour in the Berner Oberland. » Sa proposition fera date.
    Redevable des travaux du Land Art tout en s'en éloignant, Francis Alÿs, qui a choisi, comme André Cadere ou Gabriel Orozco, la ville comme lieu de déambulation, réalise en 1999, à Mexico, une oeuvre en hommage à Richard Long : To RL. Non dénuée humour, cette ligne faite de détritus balayés n'est pas sans rappeler les alignements de pierres de l'artiste britannique, qui semblent désormais moins éphémères que ces rebuts de la ville ainsi présentés.
    C'est à Mexico que Francis Alÿs effectue ses premières marches, au début des années 1990. Elles sont un moyen, pour le jeune artiste belge, d'appréhender ce nouveau lieu de vie, de l'utiliser et d'en saisir les contrastes, car c'est un espace d'expériences. « Mexico en tant que paradigme du monde urbain peut se convertir parfois en un immense laboratoire. Il y a tout un ensemble de paramètres concentrés dans le théâtre social de la rue : une capacité de résistance à notre concept du modernisme », précise-t-il.
    Ses marches, mais aussi ses photographies des vies démunies du centre historique de la capitale (Ambulantes, 1992-2002, et Sleepers, 1997-2002) élaborées en parallèle et qui fonctionnent de manière indissociable, lui permettent de mettre en place un art politique discret, qui dénonce la précarité, la tension et la violence régnant en maître dans la mégalopole ; la représentation d'un « état des choses », selon Carlos Monsiváis.
    Avec The Collector (1991-1992), une sorte de jouet d'enfant (animal) magnétique sur roulettes fait de matériaux de récupération que l'artiste traîne derrière lui, il bêteçoit un outil d'exploration ramassant sur son passage tous les objets métalliques. Le résultat de cette première marche illustre ainsi une forme d'archéologie urbaine qu'il poursuit en 1994, à la Biennale de La Havane, en parcourant la ville avec des chaussures magnétiques (Magnetic shoes) qui modifient intentionnellement son pas en rassemblant les vestiges de sa promenade. Ces « collections » pauvres et hasardeuses répondent à ce que Guy Debord nomme des « sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent ».
    Dans ces premiers déplacements, la motivation tient au simple fait de saisir ces menues choses ordinaires pour, un temps, s'en emparer et signifier l'espace arpenté. Ainsi, comme le souligne Michel de Certeau : « Ce qui fait marcher, ce sont des reliques de sens, et parfois leurs déchets, les restes inversés de grandes ambitions. Des riens ou des presque riens symbolisent et orientent les pas. Des noms qui précisément ont cessé d'être 'propres'. »

    Source : http://www.mouvement.net/html/fiche.php?doc_to_load=11782

  • Avis Personnel
    Un des mes artistes contemporains préférés. Il est assez peu accessibles aux premiers abords mais je trouve qu'il reste l'un des plus intègres dans ce qu'il fait. Il peut aller du plus petit projet limite insignifiant au projet le plus grandioses, ses diverses performances vidéos ou ses différentes photos son criantes de vérités et de sens, si bien sûr on a un peu pris la peine de comprendre sa démarche et le message qu'il tente de véhiculer. Il nous réapprend à regarder une séquence, à simplement nous contenter de l'essentiel, de ce qu'il y a là, à mettre l'émotion dans la plus simple des prises de vues. Franchement je vous conseille de voir déjà les différentes vidéos disponibles sur son site web pour vous en faire une idée Smile Un homme qui remet beaucoup en questions, sans aller dans des proportions de dingues, à simplement montrer ce qu'il y a là, sous nos yeux, mais avec un regard limite sarcastique. "Voilà notre monde" voici pour moi son message principal, à étudier l'homme dans sa personne ou en groupe, les différentes croyances, habitudes de vies etc.

    La photo que j'ai mise le représentant vient d'une séquence vidéo où il pousse un glaçon dans la rue jusqu'à ce qu'il soit complètement fondu (toute le vidéo en fait se résume à le montrer poussant son glaçon dans les rudes de Mexico), une critique de nos aspirations, du métro/boulot/dodo, etc.

  • Ses Oeuvres
    Voilà quelques unes de ses oeuvres (dont la vidéo avec le glaçon lol)

    Vidéos
    Very Angry Dogs: